Recherche de méthodes alternatives aux pesticides

Tests d’inoculation sur des feuilles détachées de laitue et fraisier par Botrytis cinerea. (J. Aarrouf et L. Urban)
Tests d’inoculation sur des feuilles détachées de laitue et fraisier par Botrytis cinerea. (J. Aarrouf et L. Urban)

+ Descritpion : Un grand nombre de plantes cultivées est sensible à divers pathogènes. L’application des pesticides constitue actuellement le principal moyen de protection des plantes contre ces bioagresseurs. Cette stratégie peut être efficace mais l’emploi répété de ces substances génère des problèmes de pollution, ainsi que l’apparition et l’extension rapide de souches de pathogènes résistants. Des mesures réglementaires européennes et mondiales visent à réduire l’utilisation des pesticides en faveur d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement. C’est pourquoi des nouvelles stratégies de lutte contre les pathogènes sont mises en œuvre, actuellement, pour stimuler les mécanismes de défenses naturelles chez les plantes (SDN). Dans ce contexte, nous nous intéressons à l’application de certains agents non polluants (physiques ou biologiques) sur les plantes en croissance pour les préparer à se défendre (priming) contre des futures bioagresseurs. Nous avons choisi comme pathosystèmes pour ces travaux : Laitue/Botrytis cinerea et Fraisier/Botrytis cinerea

+ Compétences et techniques utilisées : Interaction plantes-microorganismes, culture contrôlée des plantes sous serre, traitements des plantes, tests phytopathologiques, analyses macro-microscopiques en épifluorescence, Analyses de la fluorescence du photosystème II par l’Hady PEA, dosages des pigments, dosages des composés phénoliques, dosages de la malondialdéhyde, dosages des protéines solubles.

+ Ce projet est soutenu par un travail de thèse, financé par le gouvernement Vénézuélien (2014-2017)

+ Financement : Tersys

Tests d’inoculation sur des feuilles détachées de laitue et fraisier par Botrytis cinerea.

Projet « laitue + »

Qualité et sénescence de la laitue: une approche moléculaire pour une meilleure compréhension de la réponse physiologique en post-récolte

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+ Description : Les fruits et légumes « 4ème gamme » ont acquis de part leur praticité, une forte valeur « santé » pour les consommateurs. Conserver ces produits le mieux possible signifie moins de perte, en terme à la fois de gaspillage et de qualité organoleptique et nutritionnelle. Depuis une quinzaine d’années, des recherches basées sur l’association de traitements désinfectants, de températures et d’atmosphères modifiées, ont permis de stabiliser ces produits et de préserver leurs contenus en fibres, minéraux, vitamines et polyphénols.
Paradoxalement, l’essentiel des progrès en conservation est technologique et s’appuie sur des validations à partir de tests organoleptiques et biochimiques. Il apparait aujourd’hui important de produire de nouvelles pistes de recherche pour aborder la physiologie de la sénescence en post récolte.
Le présent projet a pour objectif d’étudier l’expression différentielle du transcriptome de laitues en réponse à des situations de conservation post-récolte. Les situations étudiées, combinant différentes conditions de lumière, de température et d’atmosphère, seront préalablement sélectionnées (sur indices physiologiques et biochimiques) pour leur capacité à réduire la sénescence. Au travers d’une collaboration avec la plateforme « biopuces et séquençage » de l’Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IGBMC) de Strasbourg, les variations d’expression de tous les gènes (ARN messagers) de la laitue seront analysées par une technique haut-débit de séquençage nouvelle génération (NGS). L’analyse des séquences sera menée avec l’aide des bio-informaticiens de l’IGBMC.
Le génome de la laitue, séquencé très récemment, sera donc mis à profit pour produire des informations et des pistes de recherche nouvelles en 4ème gamme et plus généralement en physiologie de la conservation post récolte.

+ Ce projet est soutenu par un travail de thèse (2013-2016)

+ Financement : UAPV

Projet « Inula montana »

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Description

Ce projet a pour objectif la valorisation de la biodiversité du territoire local (Parc Régional du Luberon) par l’étude d’une plante de la médecine traditionnelle provençale Inula montana utilisée dans les mêmes indications qu’Arnica montana, plante menacée et difficilement cultivable. Inula montana pourrait constituer une alternative à l’utilisation d’Arnica montana.

Les travaux porteront sur l’analyse des caractéristiques de croissance et de développement de la plante sauvage sur trois sites témoins identifiés sur le territoire du Parc du Luberon, la définition des conditions édaphiques et climatiques, la réalisation d’études phytochimiques et cytologiques.

Les profils phytochimiques d’Inula montana seront établis par UPLC et comparés à ceux d’Arnica montana pour laquelle les constituants sont connus grâce à des études metabolomiques.

La connaissance de la biologie de la plante permettra de déterminer les conditions favorables à sa domestication et à l’optimisation de la production des molécules d’intérêt.

La mise au point de l’extraction des principes actifs sera effectuée selon des procédés respectueux de l’environnement. Enfin le développement de formulations innovantes à visée anti-ecchymose et anti-traumatique seront envisagées.

Ces travaux doivent permettre d’ouvrir de nouvelles perspectives à l’agriculture de moyenne montagne dans un contexte où « le vivant » est appelé à retrouver sa place dans la société d’aujourd’hui.

+ Ce projet est soutenu par un travail de thèse (2014-2017)

+ Partenaires :

  • Parc Régional du Lubéron
  • Université Aix Marseille (Laboratoire de Pharmacognosie)
  • Plateforme de microscopie de l’INRA PACA.

+ Financement :

  • UAPV
  • Région PACA
  • Tersys

English : The objective of this project is to give value to the biodiversity present in Parc Régional du Luberon through studying Inula montana, a plant that owns its place in provencal traditional medicine. Inula montana is used in the same indications as those of Arnica montana. As the latter is difficulty cultivated and threatened, Inula montana may constitute a potential alternative. The work will focus on analysing the growth characteristics of the wild plant on three identified control sites localised on the territories of Parc Régional du Luberon and on defining the endaphic and climatic requirements. The project aims also to realize cytological and phytochemical studies of the plant. Moreover, the phytochemical profile of Inula montana will be established by UPLC and compared to that of Arnica montana whose constituents are already known through metabolomic analysis. Biological knowledge of the plant allows the determination of the favourable conditions for its domestication and optimization of production of molecules of interest. The extraction of active compounds will be conducted using environmental-safe methods. Innovative formulations intended as anti-bruising and anti-traumatic may be proposed. This work permits us to open new perspectives concerning agriculture in mountains with average elevations within a context that allows a living organism to have its place in today’s society.