Dans le cas des fruits qui sont des produits frais vivants, c’est-à-dire possédant une activité physiologique, la notion de qualité est complexe car elle n’est pas stabilisée dans le temps. La qualité attendue par le consommateur (aspects sensoriels ou nutritionnels) doit répondre aussi à des critères d’aptitude de mise en marché (résistance aux flores d’altération, durée de conservation, tenue du fruit, durée de vie commerciale).
Cette qualité résulte de l’incidence d’un ensemble interactif de facteurs propres à la plante (variété, stade de récolte) et extrinsèques à la plante (conditions de culture, traitements de conservation, conditions de maturation) qui vont moduler l’expression de son génome et affecter la composition du fruit. La connaissance de la physiologie du fruit est indispensable afin de :
– créer de nouveaux itinéraires et traitements post récolte de conservation et de maturation innovants et alternatifs
– les valider par des descripteurs fiables du métabolisme,
– évaluer les interactions entre les stades de maturité à la récolte et ces techniques post récolte alternatives sur l’élaboration et le maintien de la qualité.
L’équipe « Physiologie de la qualité des Fruits et Légumes » constituée par les chercheurs de l’UAPV et du CIRAD dans le cadre de l »UMR Qualisud » ( CIRAD/SupAgro/UAPV/UM1/UM2) propose ainsi d’évaluer le niveau de généricité (réponses communes) et le niveau d’adaptation (réponses spécifiques) de ces mécanismes et de ces relations, en utilisant des fruits modèles tropicaux et tempérés.